Présidentielle française: onze candidats pour un débat historique
Un débat avec tous les candidats à l’élection présidentielle. C’est une première en France. Ils seront onze sur le plateau de BFMTV et CNEWS ce mardi 4 avril 2017. Trois heures et demie de débat pour parler de l’emploi, de sécurité et du modèle social français. Quinze minutes de temps de parole en tout par personne. Entre les gros candidats qui ne veulent pas perdre des points, et les petits qui voudront se mettre en avant, les enjeux pour les uns et les autres sont différents.
Pour ce débat inédit, les petits candidats font peur aux gros. « Notre crainte est que certains, qui maîtrisent moins la chose, soient tentés d’aller dans la surenchère et l’outrance », s’inquiète-t-on par exemple dans l’équipe de François Fillon (LR).
« Les petits candidats pourraient faire les intéressants, abonde l’entourage de Marine Le Pen, candidate du Front national. Il faudra donc se tenir et prendre de la distance. »
Pas de crainte particulière du côté d’Emmanuel Macron, en tout cas pas officiellement. « Notre candidat est solide », assure Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement En marche !
« Ce sera long pour très peu de temps de parole », souligne-t-on dans le camp de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de France insoumise prépare donc des réponses « courtes et compréhensibles ».
« Il ne s’agit pas d’aligner des monologues »
Absent, trop scolaire, Benoît Hamon reconnaît pour sa part avoir raté le débat à cinq. Il s’est donc ménagé ces derniers jours, en se reposant – contrairement à la dernière fois. Peut-être le candidat du Parti socialiste sera-t-il plus offensif ce mercredi.
Eux ont toutes les raisons de vouloir se faire remarquer. Jean Lassalle, François Asselineau, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade ; les petits candidats misent sur ce débat pour exister.
Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste, veut marquer sa différence, notamment avec François Fillon. Une occasion peut-être unique puisque la tenue du deuxième débat à onze sur France 2 est remise en cause.
« On doit pouvoir quand même réagir les uns aux autres, poser des questions, répondre à des questions. Un débat, ça ne se prévoit pas, il ne s’agit pas d’aligner des monologues », plaide le candidat de Debout la France.
Source: RFI