Le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, au centre de l’actualité américaine
Jared Kushner était au centre de toutes les discussions lundi 27 mars. Le gendre de Donald Trump et l’un des plus proches conseillers du président était doublement au cœur de l’actualité. On a d’abord appris qu’il acceptait de témoigner devant la commission du renseignement du Sénat américain, qui enquête toujours sur l’implication de la Russie lors de la dernière élection. Jared Kushner a en effet lui aussi eu des contacts avec des officiels russes, mais aussi des responsables d’une banque sanctionnée par les Etats-Unis avant que Trump ne rentre à la Maison Blanche. Mais la bonne nouvelle pour lui, c’est qu’en plus de ses nombreuses casquettes, il a aussi été confirmé à la tête du nouveau Bureau pour l’innovation américaine, qui promet de rénover de fond en comble toute l’administration fédérale.
Il y a moins de trois mois, Jared Kushner, 36 ans, ne connaissait rien aux arcanes de la Maison Blanche, et n’avait même aucune expérience de l’administration. Mais aujourd’hui, il est bombardé à la tête d’une nouvelle structure, le Bureau pour l’innovation américaine, chargée de mettre en place des méthodes de travail pour rationaliser le gouvernement fédéral. Le jeune homme a annoncé que les Etats-Unis gagneraient à être gérés comme une société, rapporte notre correspondant à Washington Grégoire Pourtier. Une idée qui n’est pas nouvelle, mais qui prend une autre résonance avec à la tête du pays un chef d’entreprise qui honnit l’administration.
Sean Spicer, le porte-parole de Donald Trump, a ainsi assuré que plusieurs hommes d’affaires étaient prêts à travailler avec Jared Kushner. On évoque par exemple les dirigeants d’Apple ou Microsoft. « Quand vous regardez les hommes d’affaires qui vont être impliqués dans ce processus, c’est un grand service qui sera rendu au pays. Il y a tellement de gens avec qui Jared a parlé et qui ont si bien réussi et été bénis par notre nation qu’ils veulent rendre ça d’une manière ou d’une autre. Alors ils vont pouvoir utiliser cette opportunité pour aider et servir notre pays en employant chacun leur expertise particulière », a-t-il expliqué.
Certains des hommes d’affaires sollicités ne sont pas particulièrement des supporters de Donald Trump, mais la Maison Blanche mise sur leur patriotisme. La grande idée est de moderniser l’administration en exploitant davantage les ressources technologiques, mais certaines fonctions fédérales pourraient aussi être privatisées.
Relations avec la Russie
Jared Kushner est non seulement le gendre de Donald Trump – marié à sa fille Ivanka – mais il a également été son principal conseiller pendant sa campagne présidentielle, avant d’être nommé haut conseiller à la Maison Blanche après l’élection de son beau-père.
Il y a un peu plus d’un an, le jeune homme ne s’intéressait pas à la politique, il gérait son affaire de famille, la Kushner Company, un empire immobilier. C’est pourtant lui qui a su utiliser les réseaux sociaux issus de la Silicon Valley pour permettre l’élection de son beau-père.
C’est lui aussi qui était sans doute le principal interlocuteur des gouvernements étrangers qui souhaitaient contacter les équipes de campagne et de transition de Donald Trump.
C’est également lui qui aurait organisé en décembre deux rencontres avec l’ambassadeur de Russie à Washington et une réunion avec le dirigeant de la banque russe de développement.
C’est sur ces relations avec des responsables russes que la commission du Sénat sur le renseignement souhaite auditionner Jared Kushner, alors que le FBI a reconnu enquêter lui aussi sur d’éventuelles interférences russes lors de la campagne présidentielle. Dès son investiture le 20 janvier, Donald Trump a propulsé son gendre comme conseiller à la Maison Blanche, au cœur du pouvoir.
Source: RFI