Côte d’Ivoire : promesses non tenues, l’administration pénitentiaire en grève illimitée dès le 26 avril
Le président Alassane Ouattara est loin d’en avoir terminé avec la grogne sociale en Côte d’Ivoire. Le collectif des syndicats de l’administration pénitentiaire a déposé un préavis de grève qui entrera en vigueur dès ce 26 avril prochain à 7h30.
Les surveillants pénitenciers de Côte d’Ivoire ne sont pas contents et menacent de le faire savoir avant la fin de ce mois. Ces derniers, réunis au sein du SYNAPAP-CI et du SYAP-CI avaient déjà manifesté les 24, 25 et 26 novembre 2014. Ils réclamaient à l’époque la « revalorisation des indemnités de risques et de sujétion ». Ils voulaient aussi une hausse « des baux » pour régler leurs « problèmes de logement », « une dotation annuelle en effets d’habillement et d’équipement » en plus de bien d’autres problèmes.
Les autorités ivoiriennes s’étaient engagées à l’époque à solutionner les difficultés des encadreurs pénitentiaires après la levée de leur mot d’ordre de grève. C’est M. Coulibaly Vabé, Directeur de cabinet, représentant du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Constant Koffi, représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et M. Ouattara Babacar, Directeur des Affaires pénitentiaires qui avaient signé le protocole d’accord le 27 novembre de la même année. Celui-ci devait prendre effet au plus tard fin janvier 2015.
Seulement, aujourd’hui, en 2017, cet accord n’a pas encore été appliqué, selon le communiqué conjointement signé par les deux syndicats. SYNAPAP-CI et SYAP-CI ont adopté comme mesures de la grève la fermeture de toutes les prisons dans le pays. Ils arrêtent les déferrements dans les prisons, les extractions de détenus, ils interdisent les visites aux détenus…
Ce document signé le 18 avril 2017 informe du début de la grève illimité dès le 26 avril, à 7h30, si le gouvernement du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly ne donne pas satisfaction à leurs revendications.
Source: Afrique sur 7