Mali: les enseignants des universités en grève illimitée

Après deux grèves de 48 heures et 72 heures, les professeurs de l’enseignement supérieur sont entrés en grève illimitée mardi 4 avril. Leurs revendications portent sur sept points qui n’ont pas été satisfaits lors des dernières négociations du 30 mars. Leur exigence première, c’est l’application de ce qu’ils appellent « la grille plafond 3000 » qui a été élaborée pour que leurs salaires soient alignés sur leurs homologues des pays voisins.

Gommer les disparités entre enseignants du Mali, du Niger ou du Burkina. C’est l’objectif de la nouvelle grille salariale qui a fait l’objet d’un protocole d’accord signé le 13 mai 2016. Seulement, cette grille n’a jamais été appliquée.

Et c’est ce qui justifie le mouvement, expliquent Moussa Sangaré et Salif Diop, deux enseignants grévistes.

« L’enseignant-chercheur au Burkina Faso est mieux rémunéré que l’enseignant-chercheur au Mali. Voilà donc les raisons pour lesquelles nous avons demandé à rehausser la grille salariale », explique le premier.

« Quand on fait une comparaison avec le Niger, le salaire de l’enseignant-chercheur nigérien est deux fois plus élevé que celui de l’enseignant-chercheur malien », renchérit le second.

Les grévistes réclament aussi l’adoption du nouveau statut d’enseignant-chercheur, et l’intégration dans la fonction publique des contractuels qui sont aujourd’hui payés sur les budgets autonomes des universités.

Les négociations sont aujourd’hui au point mort et ont même reculé sur certaines revendications, déplore le Snesup, le syndicat qui a appelé à l’arrêt du travail. D’où cette décision de lancer un mouvement illimité après deux précédentes grèves de 48 heures et 72 heures qui n’ont pas permis de débloquer la situation.

Source: RFI

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