La RDC au ralenti après l’appel à une journée «ville morte»
Beaucoup moins d’embouteillages à Kinshasa et des boutiques fermées… L’opposition avait lancé un appel à une journée « ville morte » ce lundi 3 avril en RDC pour protester contre le blocage du dialogue politique depuis l’accord du 31 décembre. Depuis, toujours pas de nouveau Premier ministre ni de nouveau gouvernement. Lundi, les trois principales villes du pays ont donc tourné au ralenti.
Kinshasa, la capitale congolaise a vu son activité ralentie ce lundi après l’appel de l’opposition à une journée « ville morte ». Mais aussi et c’est plus rare, la deuxième ville du pays, la capitale minière Lubumbashi a vu son activité réduite, surtout en périphérie, dans les quartiers réputés proches de l’opposition.
Parmi les signes qui ne trompent pas, l’absence d’embouteillages dans la capitale. Des rues désertes au centre comme en périphérie. Certaines banques avaient même refusé d’ouvrir. Et à la mi-journée, ce sont plutôt les terrasses de cafés qui commençaient à se remplir pour y boire une bière, comme un dimanche finalement.
Deux autres villes étaient quasiment à l’arrêt dans le centre du pays : Kananga et Mbuji-Mayi, dans le Kasaï. Les banques comme les marchés sont restés fermés avec un centre-ville vidé de ses habitants. A Mbuji-Mayi, fief du premier parti de l’opposition UDPS de feu Etienne Tshisekedi, la ville était quasi vide jusqu’à la mi-journée.
La mobilisation moins suivie dans l’est du pays
Mais l’appel à la grève a été moins suivi dans l’est, à Kisangani et Goma notamment, où les quartiers marchands ont fonctionné comme d’habitude. Idem à Mbandaka, dans la province de l’Equateur.
La date du 3 avril n’avait pas été choisie au hasard par l’opposition. C’était le premier jour des vacances scolaires et la garantie donc déjà que personne ne se rendrait à l’école.
Source: RFI