Etats-Unis: exécutions en chaîne dans l’Arkansas avant péremption des injections
L’Etat de l’Arkansas a décidé de procéder à huit exécutions capitales en dix jours, à la fin du mois d’avril. Les organisations qui militent contre la peine de mort se sont élevées contre cette précipitation. Le gouverneur de l’Arkansas justifie sa décision par la date de péremption des stocks de midalozam, un sédatif utilisé dans le cocktail mortel.
« Une frénésie de mises à mort légales, justifiées par une date de péremption », dénonce le New York Times dans un éditorial. L’affaire de la vague d’exécutions programmées dans l’Arkansas émeut les militants anti peine capitale. Cela n’est jamais arrivé depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1977.
Les huit condamnés attendent en cellule depuis plus de 20 ans. L’Arkansas n’a pas procédé à une seule exécution depuis 2005. Mais le mois dernier, la Cour suprême fédérale a refusé d’examiner un recours contre le midalozam.
Des juristes ont tenté sans succès de faire interdire ce sédatif responsable de souffrances lors des exécutions. Les autres drogues ne sont plus disponibles, depuis que les laboratoires refusent d’être associés à la peine de mort. Or les stocks de l’Arkansas ont en effet une date de péremption à la fin du mois d’avril.
Le gouverneur admet être ennuyé par l’organisation d’exécutions si rapprochées. Mais il a décidé d’utiliser tous les produits à sa disposition, par crainte, explique-t-il, de ne plus pouvoir se fournir en sédatifs à l’avenir.
Source: RFI