Emplois fictifs présumés du FN: l’enquête s’accélère

Le Front national, le parti de Marine Le Pen est soupçonné d’emplois fictifs au Parlement européen. Ces emplois concernent une vingtaine d’assistants d’élus frontistes, dont le garde du corps de Marine Le Pen, Thierry Légier et sa chef de cabinet, Catherine Griset. Tous deux ont été placés en garde à vue ce 22 février.

La justice enquête sur des salaires perçus par des collaborateurs Front national et qui seraient injustifiés. Selon l’organisme antifraude de l’Union européenne, l’Olaf, Thierry Légier aurait été employé comme assistant parlementaire entre octobre et décembre 2011. Problème : son travail, c’était d’être le garde du corps de Marine Le Pen.

Concernant Catherine Griset, elle aurait été employée en tant qu’assistante accréditée au Parlement européen entre 2010 et 2016, mais selon l’Olaf, elle travaillait en fait à Nanterre, au siège du Front national. Tous les deux sont soupçonnés d’avoir travaillé pour le parti, et non pour l’institution européenne. Ils ont donc été placés en garde à vue ce mercredi 22 février. Marine Le Pen a aussitôt dénoncé une « cabale politique ».

En mars 2015, le Parlement européen avait saisi la justice française. Dans le cadre de l’enquête confiée aux juges d’instruction, deux perquisitions ont été menées au siège du FN, la dernière datant d’il y a deux jours.

De son côté, le Parlement européen a fait le calcul. Il s’estime détroussé de plus de 330 000 euros, il a donc demandé à l’eurodéputée Marine Le Pen de rembourserle salaire douteux de Catherine Griset, un peu moins de 300 000 euros. La candidate à l’élection présidentielle avait jusqu’au 31 janvier pour verser cette somme, elle a refusé de la débourser. Le Parlement a donc déclenché une retenue sur son salaire.

Source: RFI

Pin It on Pinterest