Côte d’Ivoire: le procès des disparus du Novotel encore marqué par un report

La séance a été courte dans la suite du procès des disparus du Novotel, mardi 14 mars. L’audience n’a duré qu’une demi-matinée avant que la session ne soit reportée à jeudi matin. Sur le banc des accusés, dix Ivoiriens, la plupart des militaires, comme le général Dogbo Blé, ex-patron de la garde républicaine de Laurent Gbagbo, soupçonné d’être le commanditaire de cette expédition punitive qui s’était soldée par l’enlèvement et l’assassinat de quatre hommes, dont deux Français, en pleine crise post-électorale en 2011 à Abidjan.

Les audiences n’auront duré qu’une demi-matinée sans révélation fracassante. Tout au plus la défense des dix accusés a-t-elle un peu tourmenté de ses questions Max Yoro Tapeko qui a pris part au commando ayant enlevé les quatre disparus du Novotel. Des questions à peine insidieuses qui auront eu le mérite de faire sortir ce jeune militaire de ses gonds. Une fébrilité que l’on suppose liée à la pression qu’il doit subir en côtoyant ses neuf autres compagnons, qu’il dénonce aujourd’hui.

Un peu auparavant, le greffier avait lu les noms des 20 témoins cités à comparaître ce mardi. Seuls deux étaient présents dans la salle alors que leur audition aurait dû avoir lieu le jour même.

Une fois de plus, léger flottement dans la salle du tribunal de Yopougon. « La plupart sont des militaires, explique l’avocat général. Le directeur de cabinet du ministre de la Défense a été informé, affirme-t-il. On va se rapprocher de lui. »

Le procès s’est malgré tout poursuivi et vers midi, tandis que le premier témoin présent s’apprête à ouvrir la bouche pour décliner son identité et répondre aux questions, l’un des accusés se trouve mal. La séance est suspendue, un examen médical est organisé. Et finalement, le président du tribunal annonce un report du procès jeudi. Peut-être que, d’ici là, les militaires devant comparaître comme témoins auront eu l’aval de leur ministère.

Source: RFI

Pin It on Pinterest